mercredi 2 décembre 2009

Ô déprime hivernale

Ne jamais dire jamais? Me revoilà !

Doute. Envie. Solitude...

Revenir sur ses pas. Lire ces anciens articles, d'une partie de ma vie qui me paraît si loin...

Cette vie, ma vie, n'a pas été présenté comme joyeuse ni épanouissante, simplement, ce sont dans ces moments là que je me sens capable de mettre des mots sur mon ressenti, pour avancer.


Le mois de novembre sonne comme l'entrée de plain pieds dans l'hiver. Température avoisinant les 5°C le matin, oubliez vite le petit T-Shirt+Veste, et bonjour doudoune, ami pour ces 4 prochains mois. Le temps d'ensoleillement qui tend irrémédiablement vers le fatidique solstice d'hiver, cette journée impensable où le soleil nous fait l'honneur de rester en notre compagnie pendant huit petites heures. Faut-il voir une corrélation entre humeur et température?

Je ne dis pas que notre état d'esprit, où notre vie dépend essentiellement des aléas climatiques et des saisons, cependant, lorsque le temps de travail est supérieur au temps d'ensoleillement, ou encore que l'air vous gèle doigts, oreilles et poumons, au point de vous faire renoncer à tout activité extérieur, le moral et les esprits peuvent en prendre un coup.


Il n'y a cependant pas que la saison qui peut nous faire tomber dans la déprime... La mort est venue frapper à la porte de ma vie, et cette fois n'a pas manquer d'emporter quelqu'un. Elle qui avait été si discrète, a fini par bouleversé beaucoup de mes aprioris. Bien que je n'étais pas la personne la plus proche de lui, c'est la famille, le parfum de mes vacances, la maison de mes vieux souvenirs, ça fait un choc, ça touche, ça me met en colère.

Adieu Ô grand cousin.

Nous sommes le 1er novembre et j'ai les nerfs complètement à vif, meurtri, et de plus en plus terrorisé par l'avenir...


Et revoilà les doutes, interrogations sur le passé, le présent, et le plus important l'avenir. Comment ne pas douter de ses capacités, dans une filière si contraignante et si difficile? Comment faire pour se satisfaire de cette vie, de ce temps passé dans un univers abstrait, où les bases, noyaux et autres espaces vectoriels sont rois? Comment ne pas douter de son choix?...

Les mathématiques ne sont pas toujours très amusant, mais c'est un univers véritablement captivant. Bien que nous ayons laissé le calcul de coté depuis déjà quelques mois (qui était mon dada, je l'avoue), cela n'en reste pas moins la plus fascinante, la plus large et la plus diverse des disciplines scientifiques. Cependant, comme dans le sport, ou dans n'importe qu'elle autre discipline, lorsqu'on éprouve des difficultés pour arriver à un but, on apprécie de moins en moins la chose, et l'échec apporte son lot de sentiments négatifs, déception et découragement.

Ce mois constituait comme le tournant du semestre, qui sait d'une vie, et cela n'a pas vraiment été une grande réussite. Dommage, alors que je commençai tout juste à reprendre goût à tout ça, ce monde étrange, et que je me faisais à l'idée que le master de finance/statistiques était très intéressant pour mes études post-licence. Mais vais-je en voir le bout de cette licence? Cela est moins sûr, maintenant. Je ne suis pas d'une humeur pessimiste ou perdante, mais très conscient de mes qualités et de mon niveau, et j'éprouve de grosse réserve quant à ma réussite.


Néanmoins, je dois aussi avouer que ce mois m'a redonné espoir et confiance en plein de choses. Et premièrement, cette vraie bande de dingue que je suis (et qui me suis) depuis plusieurs mois : l'OPTS. Pour les non-initiés, j'ai connu cette association en janvier 2008 alors qu'elle avait organisé quelques projets sur la ville de Lyon (jeu de piste, murder party, etc...). L'Organisation de Projets Thématiques et Sociaux, telle est son nom, est une association qui a beaucoup évolué ces derniers mois, et j'ai fini (ni vu ni connu, j't'embrouille) par devenir trésorier, alias le numéro 3 du groupe. L'envie de m'engager dans quelques choses de nouveaux, donner et apporter du bonheur aux gens, et développer des compétences, qui m'était jusque là inconnues, ont motivé mon choix.

Et je ne regrette pas le moins du monde, je pourrai en parler pendant des heures et des heures (et plus précisément, des pages et des pages). Juste une petite anecdote. Nous sommes le 8 septembre 2009, le Centre de Culture Scientifique Technique et Industrielle de Lyon (le gros truc quoi) nous a demandé plusieurs mois auparavant de gérer la restauration et l'animation sur un événement grand public. Petit « hic », cet événement se trouve être la « Nuit Européenne des chercheurs », domaine dans lequel nos compétences frôlent le néant.

Après quelques mois de boulots, nous sommes extrêmement en retard, et quelque jours avant ce 8 septembre, nos animations ne sont toujours pas bouclés. Et arrive ce jour, nous allons pour la première fois, être confronter à un « jury » de professionnels, des personnes qui vont jugé notre travail avec leur œil d'expert, dans un domaine que nous ne maitrisons pas du tout à la base (grande répétition avant le 25 septembre et la Nuit des Chercheurs). Nous sommes très tendu, parce que mise à part l'ambiance « grand oral », c'est surtout l'avenir et la crédibilité de l'association qui sont en jeux. Je passe les détails mais au final, les personnes sont tombés raides dingues devant tout ce que nous avons réalisés, ce à quoi nous avons pensé, etc... Nous sommes félicités, encouragés, et nos nouveaux admirateurs partent confiant pour le Jour J, 2 semaines plus tard seulement.

Cette sensation de réussite, de confiance en soit qui se dégage après tout ça, et surtout de fierté, ça donne franchement des frissons, et rien que pour ça, je ne regrette absolument pas mon choix, et je suis sincèrement fier de faire partie de cette bande de fous.


Et comment parler d'espoir, de rêve et de joie sans parler de ses nouvelles rencontres. Sans parler de révolution, ni de soulagement, ça fait tout de même plaisir de rencontrer de nouvelles personnes, et surtout d'horizon différents. Pour cela, je me sens quelque peu contraint de rendre hommage à celui sans qui tout ça n'aurait pas été possible (bon j'exagère), Antoine, qui m'a fait entrer dans son cercle d'IEPiste, qui pour parler en langage mathématique, est un ensemble d'élément unique avec chacun sa particularité, son charme, ses défauts. Et qui sait, cela m'apportera ce petit truc qui me manque...


Finalement, c'est pas si mal comme vie...


:)


Loris 2.0*






* Loris + 45 livres lus + un semi-marathon + …..



4 commentaires:

Mali a dit…

Et moi, malgré le temps qui passe et les relations qui s'étiolent, je suis très heureuse de pouvoir te lire à nouveau... et de voir que, finalement, tout ne va pas si mal de ton côté =)

Antoine a dit…

Looooool !! Excellent ce p'tit article ! et ta dédicace me touche vraiment !
Ravi de pouvoir te mêler à mon "cercle d'IEPistes" ! Oublie pas : ce soir=prochaine "réunion" (bon ok, "beuverie") du ring...
Et te décourage pas pour les études !

Ju a dit…

Petit bout de temps que je n'étais pas revenue par ici... Au hasard des blogs, de liens en liens, j'suis tombée sur le tien.

J'suis contente que tu te remettes à écrire et contente pour toi que ta vie soit "pas si mal". Je te souhaite plein de bonheur :)

Bises

Loris a dit…

Merci beaucoup, ça me touche.

L'hiver est terminée, le moral devrait remonté un petit peu ^^

Bisoux